LES VÉNITIENNES

PROGRAMME

Les premières femmes à composer ou publier à Venise

Maddalenna Casulana (1544 ­- 1583)

Stavasi il mio bel sol - Primo libro di madrigali

Cento di un fior un giorno - Primo libro di madrigali

Lucia Quinciani (1566 - 1611)

Udite lagrimosi spirti d’Averno, udite In Marc’Antonio Negri, Affetti amorosi

Barbara Strozzi (1619­-1677)

La Fanciuletta semplice

L’amante bugiardo 

La Vendetta

Les protégées du Roi Soleil

Elisabeth Jacquet de la Guerre (1665-1729)

Sonate 3 in ré majeur (1ère partie) - Sonate en trio

Antonia Bembo (1643­-1715)

Lo la musica son

Cliza amante del Sol - Produzioni armoniche

Ha, que l’absence

Plusieurs générations de femmes compositrices à Venise

Anna Bon (1740­-1767)

Sonate IV per il flauto traversiere en ré majeur

Allegro moderato - Andante - Allegro assai

Maria Margherita Grimani (1680-­1720) 

Pallade e Marte (extrait)

Maddalena Sirmen (1745­1718)

Duet opus 5

Vivace - Trio Sonate en Do majeur 

Venise et ses « donne » les inspirent, en France et en Italie

 Louis Marchand (1669­-1732)

La Vénitienne (clavecin seul)

Antonio Vivaldi (1678­-1741)

Vengo a voi luci adorate - RV 682 (deux dessus et soprano)

Jean-­Philippe Rameau (1683-­1764)

La Vénitienne - Premier livre, suite en la mineur (clavecin seul) 

André Campra (1660-1744)

La Farfalle - Deuxième entrée des Fêtes vénitiennes

LES VÉNITIENNES

Venise peut se réjouir d’avoir été le berceau d’artistes étonnants. Tout au long des XVIIe et XVIIIe siècles, se succèdent en effet dans la Cité des Doges des compositrices qui marquent l’histoire. Elles réunissent les goûts italiens et français, montrant l’influence mutuelle de ces deux riches contrées culturelles. Maddalena Casulana est la première femme à être publiée avec l’impression de ses trois livres de madrigaux. Élève de Francesco Cavalli, Barbara Strozzi écrit pour l’Accademia degli unisoni, cette société savante d’intellectuels libertins qui influence la vie culturelle et politique de Venise au milieu du Grand Siècle. Originaire d’Italie, le genre de la sonate arrive en France avec Elisabeth Jacquet de la Guerre qui assume et revendique cette influence italienne. Antonia Bembo, "italienne à Paris", qui suscite l’admiration de Louis XIV compose des œuvres qui mêlent la virtuosité du style italien et les danses à la française. Les compositeurs français sont également sous le charme de Venise et incarnent à travers de nombreuses pièces instrumentales ces goûts réunis et cet attrait pour les femmes vénitiennes.

ENSEMBLE L’ASSEMBLÉE 

L’Assemblée a été fondée en 2023 par Marie van Rhijn, sa directrice musicale. Par ses ambitions artistiques, la formation occupe une place de choix dans la galaxie des ensembles de musique ancienne. Soucieuse de proposer des programmes à la fois originaux et réfléchis, dont les composantes dialoguent entre elles, l’Assemblée vise à faire découvrir des œuvres éclatantes et rares du répertoire baroque français et italien. En écho à la formule de Jacques Champion de Chambonnières et son « Assemblée des honnêtes curieux », l’ensemble se structure autour d’artistes d’exception et favorise l’esprit d’équipe autour d’une personnalité fédératrice. L’Assemblée, dirigé par sa cheffe depuis le clavecin, comme cela se faisait à l’époque, aborde avec une aisance particulière la musique vocale (oratorios, de cantates et d’opéras…). Sur le plan discographique, l’Assemblée fait le pari de la qualité en choisissant d’enregistrer ses programmes après les avoir donnés en concert à de multiples reprises, permettant ainsi à l’interprétation de murir et d’offrir aux publics des versions de référence. 

MARIE VAN RHIJN 

Claviériste, cheffe et enseignante, Marie van Rhijn se produit dans les festivals internationaux et sur les grandes scènes lyriques. Grâce au soutien du Centre Culturel de Rencontres d’Ambronay, elle fonde l’Assemblée en 2023. La musicienne est engagée comme cheffe assistante pour William Christie, Paul Agnew, Leonardo Garcia Alarcon, Jean-Christophe Spinozi, Vincent Dumestre. Par la suite, Marie van Rhijn dirige les Arts Florissants dans le Beggar’s Opera mis en scène par Robert Carsen et l’Orchestre de l’Opéra Royal de Versailles dans un programme de Stabat Mater, récompensé par un Diamant d’Opéra Magazine. La musicienne, qui pratique de nombreux claviers anciens (clavecin, clavicorde, pianoforte, orgue, clavicythérium) enregistre pour les labels Glossa, Warner, Evidence Classics, CVS, Arion. La saison prochaine, Marie van Rhijn sera cheffe invitée pour diriger Arion Baroque Orchestra à Montréal. Passionnée par la transmission, la claveciniste est diplômée du Certificat d’Aptitude et met ses compétences au service de tous, privilégiant la proximité avec les publics. 

CAMILLE POUL

Artiste éclectique, Camille Poul explore un large éventail du répertoire lyrique, du baroque au contemporain. Depuis ses débuts, enfant, à la Maîtrise de Seine Maritime et après sa formation au CNSM de Paris, la soprano a chanté sous la direction de grands chefs dans des salles prestigieuses tels que l’Opéra de Paris, le Théâtre des Champs-Elysées, l’Opéra Comique, la Philharmonie de Paris, le Musikverein et Konzerthaus de Vienne, le Concertgebouw d’Amsterdam et de Brugges, le Liederhalle de Stuttgart, La Villa Medici… Connue pour son interprétation du répertoire baroque, Camille Poul collabore avec de nombreux ensembles (Le Poème harmonique, Il Convito, Le Banquet Céleste, l’ensemble Hemiolia, le Concert d‘Astrée, les Talens lyriques…). La chanteuse pratique la musique de chambre et le récital avec ferveur, avec la claviériste Maude Gratton et les pianiste Emmanuel Olivier, Jean Paul Pruna et Daniel Isoir. À son actif, Camille Poul a une riche discographie : citons les sorties à venir, Atalia, rôle titre de Gasparini avec Hemiolia, Cephise dans Alceste de Lully avec les Épopées.